La Coupe du monde 2030 à 64 équipes? Le projet fou de la confédération sud-américaine prend de l’ampleur auprès de la Fifanomadictrails

Alors que l’édition 2026 passera de 32 à 48 sélections, un nouvel élargissement des participants à la Coupe du monde 2030 est on ne peut plus d’actualité. La Conmebol pousse auprès de la Fifa pour que le Mondial du centenaire se déroule avec 64 équipes.

Et si la rumeur devenait réalité? Le projet d’un élargissement des participants pour la Coupe du monde 2030 prend de l’ampleur, selon The Athletic. Le média américain a révélé ce mercredi que la question d’un Mondial à 64 avait été longuement évoquée mardi dans la Trump Tower de New York (où siège la Fifa) lors d’une réunion entre le président de l’instance mondiale du football, Gianni Infantino, et des chefs d’État sud-américains.

Présents autour de la table: le président paraguayen, Santiago Pena, et uruguayen, Yamandu Orsi, six mois après leur demande officielle. D’après eux, qui dit Coupe du monde du centenaire, dit compétition exceptionnelle. Le Mondial 2030 sera déjà le premier à se dérouler sur trois continents (trois matchs en Amérique du Sud, puis le reste de la compétition en Espagne, au Portugal et au Maroc). Et il pourrait bien devenir celui qui réunit le plus de nations.

“Cet événement ne peut pas se dérouler comme une Coupe du monde ordinaire. C’est une opportunité qui ne se présente qu’une fois tous les cent ans”, a commenté Alexandro Dominguez, président de la Conmebol dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. Ce à quoi Gianni Infantino a surenchéri: “Ensemble, nous cherchons à réaliser quelque chose que le monde n’oubliera pas, car les gens le méritent.”

Le projet ne fait pas consensus

À moins que la fronde du monde du football ait raison de ce projet porté par la Fifa et la Conmebol. Depuis plusieurs mois, des voix s’élèvent. À commencer par le président de la Concacaf, Victor Montagliani. “Je ne pense pas que l’élargissement de la Coupe du monde masculine à 64 équipes soit la bonne décision pour le tournoi lui-même et pour l’écosystème du football au sens large, des équipes nationales aux compétitions de clubs, aux ligues et aux joueurs”, avait-il justifié.

Même constat du côté de la Confédération asiatique de football (AFC). Son président Cheikh Salmane ben Ibrahim Al Khalifa avait lancé: “Personnellement, je ne suis pas d’accord.” Avant d’ajouter: “Si la question (du nombre de sélections participantes) reste sujette à changement, alors la porte ne sera pas seulement ouverte pour un élargissement à 64 équipes mais quelqu’un pourra demander qu’il soit augmenté à 132 équipes. Où est-ce qu’on en finirait? Ça deviendrait le chaos.”

L’événement planétaire, qui a connu une inflation continue du nombre de participants, doit d’ailleurs passer de 32 à 48 sélections au Mondial 2026, co-organisé par les États-Unis, le Canada et le Mexique.