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“Pas le joueur le plus talentueux”, mais “au-dessus mentalement”, William Saliba, l’autre gamin de Bondynomadictrails

“Pas le joueur le plus talentueux”, mais “au-dessus mentalement”, William Saliba, l’autre gamin de Bondynomadictrails

Ce mercredi, William Saliba revient à Paris, proche de Bondy, la ville où il a grandi et découvert le football. Souvent associée à Kylian Mbappé la ville de Seine-Saint-Denis n’a pas oublié le défenseur central, qui repasse parfois là où tout a commencé pour lui.

Il n’a pas sa fresque sur un immeuble de la ville, n’est pas le premier nom auquel on pense lorsqu’on cite la ville de Bondy. Pourtant, William Saliba sera peut-être le premier Bondynois à soulever la Coupe aux grandes oreilles. Titulaire indiscutable à Arsenal, le défenseur central a commencé le football en région parisienne et plus précisément dans la ville où il est né, comme Kylian Mbappé (né à Paris). Saliba à trois ans de moins. Il n’a pas joué avec l’attaquant du Real Madrid (avant peut-être de le rejoindre dans la capitale espagnole), mais a connu le père Mbappé, Wilfrid, comme entraîneur. Sa principale caractéristique à ses débuts, était sa taille. “Honnêtement ce n’étais pas le joueur le plus talentueux”, sourit aujourd’hui Fabio Frasconi, qui l’a découvert en U10 et l’a entraîné en U12. “Il avait un avantage que les autres n’avaient pas: il était très grand. C’était un gros nounours, très attachant, mignon comme tout. Avec sa taille, la coordination et la vitesse d’appui, c’était plus compliqué et ça se voyait, c’était une marge de progression à aller chercher. Tu voyais que c’était un bon joueur mais que la coordination par exemple ce n’était pas acquis, donc sa taille pouvait aussi être un inconvénient.” Yannick Loulendo, coach au club et observateur à l’époque, précise quand même que “l’habileté technique est venue vite.”

D’abord milieu ou attaquant

Jeune, William Saliba n’est pas encore ce défenseur rugueux et propre à la relance. Il joue plus haut sur le terrain. “Au club, ils préféraient le voir milieu ou attaquant avec sa qualité technique et athlétique”, se rappelle Fabio Frasconi. Mais ce dernier l’a redécouvert lors d’un tournoi avec les U13. Saliba, surclassé pour l’occasion, est placé en défense centrale. “Quand je l’ai vu là, je me suis dit qu’il était très fort pour un gars qui dépannait à ce poste-là. Je me suis dit qu’il pouvait vraiment faire quelque chose à ce poste-là. Il dégageait une sérénité remarquable.”

S’il dégage une personnalité timide et réservée en public aujourd’hui, le joueur de 23 ans est à l’époque un moteur dans l’équipe. Blagueur, rassembleur, mais aussi mauvais perdant. “Il faisait partie des joueurs qui tiraient les autres vers le haut, complète son ancien éducateur. C’était le premier à pleurer si ça perdait. Il aime trop gagner, c’est trop important donc dès qu’il y avait des matchs importants on savait qu’on pouvait compter sur lui, il dégageait énergie positive.” “Il était au-dessus au niveau du mental, appuie Yannick Loulendo. Humainement, c’était un bon petit.” Quand il n’y a pas match ou entraînement, “Willo” joue sur les terrains près de chez lui.

Il revient s’entraîner à Bondy

Plus intéressé par le terrain et le ballon que par ses cours – dans la même école primaire que Kylian Mbappé – Saliba rêve très tôt du monde professionnel et quitte Bondy à 13 ans direction Montfermeil, où il suit Fabio Frasconi. “Sur grand terrain, il allait de ses propres seize mètres à la surface adverse, avec le ballon ou en s’appuyant sur les autres”, se souvient Yannick Loulendo, qui continue de le surveiller. C’est depuis ce club qu’il a rejoint Saint-Etienne, d’où, peut-être, une place moins importante dans l’imaginaire collectif à Bondy. Bordeaux et Auxerre s’étaient aussi manifestés pour l’attirer. Le défenseur revient parfois l’été dans sa ville, s’amuser ou se préparer sur les terrains. Il n’hésite aussi jamais à poster un message sur les réseaux sociaux pour soutenir une association locale. “Il est là, il vient après les périodes estivales, il s’entraîne, il fait des footings”, témoigne Yannick Loulendo, aujourd’hui directeur technique de l’AS Bondy. Au club house, son portrait y a rejoint celui de Kylian Mbappé. Que Saliba, serein, a éliminé en quarts de finale de la Ligue des champions.

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