les promoteurs de la Super League lancent une nouvelle procédure contre l’UEFA, le casse du siècle à venir?nomadictrails
Après l’échec de négociations pour un accord à l’amiable avec l’UEFA, l’entreprise A22 Sports a formalisé ces derniers jours une nouvelle procédure judiciaire contre l’instance du football continental. Les promoteurs de la Super League réclament plus de 4 milliards d’euros de dommages et intérêts en raison du préjudice subi à cause de la concurrence de Ligue des champions.
Les cadors la jouent à fond, le public semble séduit, et les joueurs ne se plaignent pas (trop) des matchs supplémentaires… Jusqu’ici la nouvelle formule de la Ligue des champions lancée depuis une saison par l’UEFA s’apparente à une belle réussite. Mais une épine reste encore et toujours dans le pied de l’instance présidée par Aleksander Ceferin: la Super League. Malgré un premier projet mort-né face à la colère des supporters européens, la société A22 Sports n’a pas lâché l’affaire. Et si le Real Madrid est le dernier club à soutenir la compétition dissidente, les promoteurs continuent de lutter en coulisses. Comme évoqué fin octobre, l’entreprise a formalisé une nouvelle procédure judiciaire contre l’UEFA afin d’obtenir un dédommagement de la part de l’instance.
“A22 Sports Management annonce avoir formellement engagé, le 21 novembre 2025, la procédure obligatoire de règlement amiable (MASC) prévue par la loi espagnole, préalable à l’ouverture d’une action en justice contre l’UEFA”, a confirmé l’entreprise via un communiqué transmis à la presse ce lundi. “Cette démarche vise à obtenir réparation pour les préjudices que l’entreprise impute à l’abus de position dominante exercé par l’UEFA en tant que monopole des compétitions européennes de clubs.”
La Super League réclame 4,5 milliards d’euros
Fort de plusieurs succès devant la justice espagnole et à la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), l’abus de position dominante de l’UEFA ayant été reconnu par les tribunaux, A22 Sports compte obtenir de substantiels dommages et intérêts. Si le montant n’est pas confirmé, un montant avoisinant 4,5 milliards d’euros a été calculé au titre du préjudice subi en raison de la non-création de la Super League et du manque-à-gagner pour ses promoteurs.
Et l’entreprise présidée par Bernd Reichart de préciser face à l’inaction de l’instance footballistique après les premières décisions de la CJUE: “En défiant ces décisions de justice, l’UEFA est maintenant exposée à d’importantes demandes d’indemnisation de la part des clubs et d’A22.”
L’UEFA a huit semaines pour accéder aux demandes de la Super League
En conflit ouvert avec l’UEFA depuis l’apparition publique de la Super League le 18 avril 2021, A22 Sports a toutefois tenté de négocier avec l’instance continentale. Dans un courrier adressé la semaine passée au secrétaire général Theodore Theodoridis, la société a justifié la nouvelle procédure judiciaire par l’échec des discussions avec l’UEFA et par l’absence d’un accord financier entre les différentes parties.
Dans cette lettre signée de Bernd Reichart à laquelle RMC Sport a eu accès, A22 Sports y demande encore la reconnaissance de la Super League, devenue Unify League en décembre 2024, par l’UEFA. Le promoteur de la ligue dissidente y présente aussi son nouveau format et son processus pour réformer les compétitions européennes en lien avec l’UEFA.
“L’Unify League sera gérée par un conseil de gouverneurs composé de 20 membres: 14 issus des clubs participants, 3 représentants des joueurs et 3 représentants de l’UEFA/FIFA.”
Une manière de montrer qu’il est prêt à faire des efforts en direction de l’organe dirigeant du football en Europe. Et d’exiger une réponse sous huit semaines pour accéder aux demandes d’A22 Sports et faire cesser la nouvelle procédure judiciaire…moyennant le paiement d’une indemnité record. Sinon, la guerre légale continuera.



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