Un bataille juridique en pleine Coupe du monde? Pourquoi Cristiano Ronaldo sera particulièrement attentif au tirage au sort du Portugalnomadictrails

La suspension pour seulement un match ferme de Cristiano Ronaldo après son coup de coude contre un joueur irlandais pourrait inciter certaines équipes qualifiées à la Coupe du monde à engager une bataille juridique avec la Fifa.

Cristiano Ronaldo (40 ans) peut souffler… ou presque. Expulsé lors du match Irlande-Portugal (2-0) pour un coup de coude sur Dara O’Shea le 13 novembre dernier, l’attaquant portugais a seulement écopé d’un match ferme de suspension (et deux avec sursis)… qu’il a déjà purgé contre l’Arménie, quelques jours plus tard. Il sera ainsi disponible pour disputer les premiers matchs de poules de la Coupe du monde – qui sera la dernière de sa carrière – alors qu’il risquait jusqu’à trois matchs de suspension ferme, selon le barème disciplinaire de la Fifa. Si tel avait été le cas, il n’aurait pas pu les purger lors des matchs amicaux prévus en mars (les suspensions s’appliquant uniquement aux matchs officiels).

Les sélections devront démontrer qu’elles sont directement affectées par la présence Cristiano Ronaldo

Mais le cas de star portugaise n’est peut-être pas encore tout à fait réglé. Selon le Daily Mail, certaines nations envisageraient d’ores et déjà d’engager une procédure devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour contester cette suspension trop clémente dans le cas où elles devaient affronter le Portugal lors de l’un des deux premiers matchs de la compétition. D’autres pays dont les joueurs seront suspendus pour le début de la compétition étudieraient également la situation de près, pour éventuellement contester cette suspension.

“CR7” et le Portugal seront ainsi particulièrement attentifs au tirage au sort de la phase de poules de la Coupe du monde 2026, le 5 décembre prochain. Les deux premiers adversaires pourraient entreprendre une bataille juridique auprès de la Fifa pour commuer les deux matchs de sursis en ferme. Selon des sources du Daily Mail proches du dossier, toute partie lésée devra démontrer qu’elle est directement affectée par la décision et qu’elle a un intérêt légitime à défendre ses intérêts. Elle devrait prouver que ses chances de qualification seraient compromises si Ronaldo était autorisé à jouer contre elle.

Elle devrait également démontrer que la décision de la FIFA était erronée. Ce qui s’annonce ardu. Selon le règlement disciplinaire de la FIFA, un joueur doit purger “au moins trois matchs ou une durée appropriée de suspension pour agression, notamment tout coup de coude, coup de poing, coup de pied, morsure, crachat ou frappe sur un adversaire ou une personne autre qu’un officiel de match”. L’article 27 prévoit qu’une commission judiciaire de la FIFA peut “suspendre totalement ou partiellement l’application d’une sanction disciplinaire”. Et c’est d’ailleurs sur cet article que la Fédération internationale s’est appuyée dans le cas Ronaldo.

“Conformément à l’article 27 du Code disciplinaire de la FIFA, l’exécution des deux matchs restants est suspendue sous réserve d’une période probatoire d’un an”, a indiqué l’instance. “Si Cristiano Ronaldo commet une nouvelle infraction de nature et de gravité similaires durant cette période probatoire, la suspension prononcée par la décision disciplinaire sera automatiquement levée et les deux matchs restants devront être purgés immédiatement lors du ou des prochains matchs officiels de l’équipe nationale portugaise. Ceci est sans préjudice de toute sanction supplémentaire infligée pour la nouvelle infraction.”